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Et c'est encore un cadeau
--> Je crois rêver

Ecrit le 05.07.11 à 02h50
Dans le rêve de cette nuit, c’était mon anniversaire. J’organisais une fête sur Paris pour l’occasion, et te demandais si tu étais libre ce soir là. Tu m’avouais avec déception que tu faisais un concert à la même date et que ça te prendrait sûrement jusqu’à plus d’heures. J’étais un peu triste, surtout que c’était une chance, qu’on l’on soit presque au même endroit en cette saison de l’année. Et même si je l’espérais un peu, lorsque je t’ai vu arriver à l’entrée de la salle de réception mon regard s’est illuminé et j’ai couru jusqu’à toi. Tu m’as alors dit que tu avais oublié quelque chose d’important et qu’il fallait que tu repartes, mais que tu reviendrais en coup de vent me faire une dernière bise. J’ai ajouté que te voir ici maintenant suffisait à me rendre heureuse, mais tu étais déjà retourné sur tes pas t’engouffrer dans une bouche de métro.

Quand tu as repointé le bout de ton nez devant moi je t’ai serré dans mes bras par bonheur de voir ton visage à nouveau, c’est là que tu m’as lancé « j’avais oublié ton cadeau » puis glissé entre mes doigts le présent dans du papier froissé avant de t’enfuir retourner à tes obligations. Sans même être curieux de ma réaction. Mais j’eus vite compris pourquoi.

En déballant ce paquet de la taille de ma paume, je suis restée perplexe. Je tenais dans le creux de la main une miniature blanche de voiture ancienne (qui plus tard dans le rêve sera également noire), une espèce de jouet de collection. Je ne comprenais pas bien quel rapport avait-il pu trouver avec ma personne et en quoi ça aurait dû me faire plaisir. Alors j’ai longuement observé l’objet, dubitative, l’ai retourné dans toutes les positions. J’ai mis quelques minutes à me rendre compte qu’il y avait une petite fente en dessous sur laquelle on pouvait tirer et détacher un bout de l‘armature. Plus je tirais, et plus je trouvais des parties à désassembler, petits bouts par petits bouts, ces rectangles étaient en fait des cartes mémoires SD aux différents formats et capacités de stockage, c’est fou le nombre de cartes qui se trouvaient dans ce minuscule tas de ferraille et plastique. Au fur et à mesure que j’enlevais des fragments de l’automobile et actionnais des petits éléments, je réalisais que j’avais en réalité acquis une boite à secrets extrêmement précieuse, au point qu’il faille résoudre un de ces casse-têtes chinois pour l’ouvrir. C’était étrange, plus j’y extrayais des choses, plus son contenu en devenait volumineux, comme si c’était une boite sans fond, au ventre infini.

J’ai commencé à être émue lorsque je compris tout ce temps que tu avais passé à réfléchir à ce cadeau, à le mettre en forme. Il y avait des disques que tu avais gravés, au dos tu avais écrit les titres toi-même, qui parlaient de ma ville sur un cd, puis un autre dont je ne me souviens plus du sujet. Il y avait aussi un classeur avec des feuilles dans des pochettes plastiques, tu avais recopié des paroles de chansons, des chansons de supporters, certaines que tu avais inventées, avec humour, et tout autour, des petites annotations et commentaires, sur chaque feuillet, me dire ce que tu ressentais, m’expliquer tes choix, c’était très touchant, cette abondance de contenu tu n’avais pas lésiné sur la matière. Tu avais tout fait toi-même.
Plus loin, j’ai reconnu ton inspiration personnelle, tu y avais annexé des chansons à toi que je ne connaissais pas. On sentait qu’elles ne dataient pas d‘hier, que c’étaient tes premiers pas et ça m’a remué les trippes que tu me confies ça, que tu t’ouvres à moi de la sorte.

Puis il y avait un vieux livret d’un de tes premiers disques que tu avais produit toi-même, il était censé être en rupture de stock mais tu m’en avais gardé un que tu avais glissé dans une des pochettes plastiques. Au fur et à mesure que les pages du classeur se tournaient, l’émotion m’envahissait, je me demandais jusqu’où tu étais allé pour moi. Il y avait aussi des petits textes que tu avais écrit sur le signe astrologique que nous avons en commun, je m’apprêtais à les lire avec intérêt lorsqu’un violent bruit m’a sortie de mon sommeil.

Frustrée, j’ai rapidement essayé de me rendormir en espérant continuer mon rêve mais du coup, la chronologie reste floue et le sens incertain. Il y avait aussi cette robe que tu m’avais offerte, sortie de cette voiturette magique. Lorsque je l’ai regardée j’ai aussitôt pensé à haute voix « elle est bien trop grande pour moi ». Tu étais alors devant moi quand tu as ajouté « c’est comme ça qu’elle se porte, plus large, pour ne pas qu’elle te serre, te comprime la taille ».


La boite à secret, les cartes mémoire, la robe trop grande, le classeur, les chansons, ma ville, ton écriture, il y avait bien trop de symboles qui s’entassaient à mon réveil. Je voulais repartir. Encore une fois, retrouver ce monde où je comptais pour toi. Sans mot, sans me le dire, juste par ce geste empli d’amour pur et désintéressé. De la soirée, tu avais été le seul à m’offrir quelque chose. Ca m’avait bouleversée.


Je sais bien que tu ne répondras pas à ma proposition, je le sais. Mais j’ai espoir qu’un jour, tu fasses appel à moi. Que tu me prouves que tu n’as pas oublié malgré le temps qui passe. Je crois que tu es comme ça. Fondamentalement aimant. Alors.

Et puis ce soir, une entrave à ma résolution, je cherche de tes nouvelles sur G**gle. Tombe sur le titre de l’album de mon songe, celui de tes débuts, que tu as produit toi-même tiré à quelques centaines d’exemplaires, depuis des années en rupture de stock. Il y en a un, proposé à la vente d’occasion. Comme neuf. Sept euros. Je crois rêver. Ah mais non, elle est là la vraie vie. Et c’est encore un cadeau. D’un élan de fantaisie j’appuie sur l’onglet commander, et valide mon achat. Le jour préposé à la réception? Le neuf juillet, fête de mon prénom.

Entre nous, ça a toujours été une histoire de dates. Je le sais. Mais maintenant que tu n’es plus là, c’est vache. C’est vache que le processus des coïncidences soit encore en marche même en ton absence. Que dois-je en penser?
Grand Fou, m’expliqueras-tu?


Ecrit par Dine, le Vendredi 11 Novembre 2011, 03:37 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
11-11-11 à 05:15

19 TOULOUSE (31) le bijou / 20h30 *
20 TOULOUSE (31) le bijou / 20h30 *
ce n'est que LUI


 
MangakaDine
MangakaDine
11-11-11 à 05:20

Re:

Haha, tu m'héberges?



(carrément dans le sujet, la chanson)

 
J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
11-11-11 à 08:27

Re:

pulélé ?


 
J'ai oublié de me loguer, oui, je suis un boulet...
11-11-11 à 08:41

Re:

Pulélé ????????????????
LAmoureuse