Ecrit le 22.07.05 à 00h45
Depuis ma petite escale au Luxembourg, je pense de temps en temps à lui.
En fait, c'est devenu la personne que je visualise le soir avant de m'endormir. Ca ne veut pas pour autant signifier que ça y est, Dine est pour la 552489 fois tombée amoureuse, non....
Juste qu'il correspond à un certain idéal d'homme.....et qu'il me plait de croire........qu'il me plait....et d'inventer plein de petits instants de vie avec lui, là, dans ma tête....surtout, des façons improbables de parvenir à mieux se connaître, des moment où l'on se retrouve seul, et qu'on commence à comprendre....que l'on n'est pas indifférent. Voilà. De toutes façons, j'ai besoin de ça pour m'endormir.
D'avoir l'espoir en des choses belles.
Et puis de toutes façons, je dois faire attention.
A la façon dont je me comporte avec la gente masculine. Je dois faire des efforts pour être plus rigoureuse et ne pas me laisser aller. C'est vrai quoi, je le vois, c'est un garçon charmant et respectable, et tout ce à quoi je pense est :
" Aaaaarrrh toucher gaaah manger mordre"
(niveau du cerveau : stade primate)
Pof, coup de règle sur les doigts intérieur. Je dois me civiliser bon sang de bonsoir! Mais où est passée la petite fille que j'étais? Celle qui a attendu 15 ans son premier bisou parce qu'elle ne voulait l'accorder qu'à la personne dont elle serait vraiment amoureuse... 15 ans. 15 ans! Alors tes pauvres deux années d'abstinence sexuelle Dine, c'est rien à côté, il faut que tu persévères! Il faudrait même que tu t'abstiennes du reste!
…
Hmmmgrlblblgrtrrmmmmrrbhlblglh...non quand même pas hein.....à ce moment là, autant me demander la lune. Mais je vais faire des efforts pour être plus sévère avec moi même. Donner plus avec mon âme qu'avec mon corps. Voilà, c'est le slogan de mes vacances! Et il a fallu que je choisisse l'été caliente infesté de bogoss pour prendre mes résolutions à la moileuneu!
Hmm...ne faillons pas déjà.
En même temps, y'a ma petite voix favorite qui me dit : " profite de tes vacances, fais toi plein d'italiens, parce que dans ta classe à la rentrée, pendant deux ans, vous ne serrez que des filles..."
Chuuuuttt....
Pshht, tais toi, et puis d'abord les vrais italiens, t'y as déjà goûté et c'est.....exquis. Argh j'abandonne.
Quand on aborde ce sujet, j'ai pas souvent de volonté. Mais quand même, je tiens plus ou moins. Cet été, je veux me préserver. Me retrouver....un petit peu. Pour que les autres puissent me trouver aussi. L'ère de la fille facile est révolue (pour au moins une semaine). Laissons place à une personne respectable.
Mais il faut que je fasse gaffe. Comme on dit, chassez le naturel et il revient au galop. C'est comme pour ce garçon du début de mon article, un gars bien, qui ne juge pas sur les apparences. Que je connais depuis un millier d'années.....ou presque. Qui n'a jamais pris conscience que je pouvais être "comme ça", qui m'a toujours considéré comme une fille intègre et propre sur soi....un peu comme je voudrais être, d'une certaine façon. Cette personne donc, n'aurait jamais à l'idée de me traiter comme du bétail, car elle me perçoit d'égal à d'égal. Et beh voilà. Du coup, j'ai envie de lui sauter dessus. Allons Dine, pour une fois qu'on t'estime comme une personne digne d'intérêt, ne vient pas tout gâcher! Un peu de tenue, voyons.
Mais, quand dans la fête et la foule, il vient poser sa main sur mon épaule pour me guider à me frayer un passage, je frissonne. Je me dis "il est la derrière moi, c'est sa main qui me touche, qui m'attrape avec force". Rien que par ce geste, je me fais plein de films. Il ne m'en faut pas beaucoup, hein? Des fois je me demande si chez les autres, c'est pareil. Ou si mon cas est une exagération de la normalité. J'espère que non.....mais, hum. Si c'était le cas, si tout le monde s'emballait au moindre contact, il a peut être ressenti des choses, lui aussi. C'est con, mais avant, il n'avait jamais osé me toucher. Avant que l'on perde nos amis dans la foule.
Nous étions trois paumés: lui, moi, et cet autre lui. Nous en avons profité pour déambuler à travers les différents tableaux musicaux. Et se connaître, un peu. Pas en parlant, mais plus dans le regard. Lui et moi, on observait les gens autour, amusés, et on se retournait toujours en même temps avec nos coups d’œil complice, qui voulaient exprimer : "tu l'as vu, toi aussi". On n'avait pas besoin de mots, parce qu'on fixait le même endroit, vraiment. Du coup, je me suis sentie proche de cet être, et lui s'est permis des familiarités. Mais il y avait ce respect entre nous, ce truc qui fait que non, il n'osera rien de déplacé. Il s'était mis devant moi pour m'ouvrir le chemin et c'était plus fort que moi, il fallait que je sente la courbure de son dos sur ma chair. J'ai alors posé ma paume de main contre sa colonne, mais ma main, cette rebelle, elle a pris le contrôle, hors de ma volonté, et est descendue furtivement pour parcourir d'une caresse son cambré. C'était anodin, ça ne voulait rien signifier, néanmoins, je me suis empressée d'enfouir ces mains baladeuses dans mes poches, pour qu'elles ne fassent plus de bêtises. Lui, il n'a rien remarqué, parce que c'était un geste naturel parfaitement réalisé pour paraître incognito (elle a fait ça toute sa vie, ma main). Mais un dos, qu'est-ce que ça m'excite. Plus que tout autre chose. Bizarre.....un dos sinueux, ça me rend folle, avec plein de déliés partout. L'avoir touché, sur lui, ça m'a déstabilisée. Pour moi, vraiment, c'était le geste de trop, qui éveillait tous mes sens.
C'est pour ça que je ne suis pas du tout tactile avec les autres, et que le vice versa me gêne. C'est parce que j'aime trop ça, et que j'y prends goût rapidement. Et qu'à chaque fois, je ressens. Décidément, je ne pourrais pas prendre tout le monde par le bras, même si au fond, j'en ai peut-être envie. En même temps, parfois, ça peut tellement vouloir signifier de choses et d'autrefois, on voudrait qu'il n'y ait vraiment aucune ambiguïté, juste un geste, pas plus que ce geste. C'est paradoxal, chaque cas est différent. Et pour ne pas qu'il y ait méprise, en général, je ne fais rien. Sauf quand ma main échappe à mon contrôle. Mais ça va, l'honneur est sauf. J'ai pu la maîtriser avant que la situation ne dégénère. Je ne veux plus forcer les gens pour mon propre désir égoïste. Moi, en tant que femme, je pourrais le toucher, lui faire sentir et ressentir de l'attirance pour moi, même si au départ, il n'avait pas ce schéma là de pensée. Bien qu'il n'en avait pas l'intention, au final, il se dirait que pourquoi pas. Parce qu'en titillant les hormones sexuelles d'un homme, il est facile d'avoir ce que l'on cherche. Mais voilà, ce que l'on veut, on ne l'aura jamais. Parce qu'on ne peut en aucun cas pousser quelqu'un à éprouver des sentiments sincères. Alors à quoi bon? A quoi bon vouloir accélérer les choses? Nous n'obtiendrons que des pales copies, des clones, du superficiel. Pas d'amour.
Moi, avec lui, et le temps derrière moi qui continue de faire sa route, je vais attendre. Observer. Ecouter doucement mon cœur. Personne n'est pressé. Personne n'a de train à prendre.
Alors, lui et moi, valdinguant entre les maigres espaces laissés par le surpeuple, on a commencé à commenter ce qu'on voyait jusqu'à présent silencieusement. Et il riait, d'un vrai rire. Il riait de mes phrases grinçantes. Jusqu'à présent, il les avait prises pour de l'ironie purement méchante et hautaine, j'en suis sure, à la façon dont il me regardait quand j'essayais de plaisanter avec lui. Avant, il me disait : "c'est ironique. tu te crois supérieure aux autres, c'est ça?" et ça me faisait mal. Parce qu'il n'était pas le seul à me faire cette remarque. Et qu'au fond, s'ils me le soulignaient tous, c'est que ça devait être un peu vrai. Quand je me moque de moi on croit que je suis bourrée de complexes et que je n'ai pas d'estime de ma personne. Quand je me moque des autres on croit que je les prends de haut avec mon ego surdéveloppé. Mais on croit jamais que c'est de l'humour.
Je suis une fille drôle incomprise.
Néanmoins, lui, il l'a réalisé ce soir. C'est pour ça qu'il s'est permis d'avoir des fous rires. Parce que je n'étais pas sérieuse. Ca m'a fait plaisir. Et tout ça, parce qu'on a regardé, à un instant donné, dans la même direction. Ca nous a mis sur une bonne longueur d'onde. Aaaaah.....c'était une soirée agréable. Découvrir les gens qui sont auprès de nous depuis toujours....quel pied. Comment peut-on se permettre de marcher dans la rue sans vouloir connaître toutes ces personnes que l'on croise? Si tout le monde apprenait à mieux se connaître, si on remplaçait les cours d'histoire du passé par des cours d'histoire de maintenant, avec la volonté de comprendre les hommes qui vivent autour de nous, ses camarades de classe, les professeurs qui nous font étudier, les cantiniers, les chauffeurs de bus, nos parents, les membres de notre famille, les personnes que l'on déteste, etc.....qui voudrait encore se crêper le chignon? Si tout le monde se connaissait vraiment, il n'y aurait plus de guerre. La haine, c'est l'incompréhension.
Commentaires :
Re:
Oui, on est égoïste, parce qu'on a pas encore pris conscience, je pense. On croit qu'on peut encore vivre en se préoccupant de nous en priorité. Yeah, vivons dans notre bulle! C'est trop fun!
Je pense que si on comprenait vraiment la personne, et arrivait à la connaîtr,e on ne pourrait pas la détester. Mais franchement, qui irait faire un tel effort, vis à vis d'autrui? Tu as raison chrysalide. C'est pour ça que c'est à nous de faire le premier pas....si on attend que les autres changent, on n'avancera jamais.
Pour lui, disons que je n'ai pas voulu gâcher ce qui était en train de se former, un début de complicité, qui me plaisait vraiment. Je ne suis pas une fille pressée...:)
BiZOo à toi!!! Reviens quand tu veux!
Tous ces garçons...que tu as aimé ou tout simplement désiré...ça doit en apprendre pas mal sur les autres non? J'dis pas forcément sur l'amour parce que personne ne sait vraiment c'est quoi ce sentiment incroyable, douloureux.
Aaaah les italiens! Pu****, je suis allée dans leur pays ces vacances et, et! Mon DIEU! Ils me sifflaient tout le temps! De 10 à 40 ans!
Incroyable!
Ca fait plaisir, meme si c'est bizarre, voir meme un peu dérangeant...
Bisouuus!
Re:
Négative tu trouves? Tiens, tu vois, je ne m'en rends pas compte.
Quand je dis que ce qu'on veut, on ne l'aura jamais, je parle de vouloir forcer les choses pour son désir égoïste. On ne peut pas avoir quelqu'un par les sentiments en titillant ses hormones. L'attente, la patience, le lâcher prise.....d'accord. Mais en forcant, on n'obtient rien de bon.
"Tous ces garçons...que tu as aimé ou tout simplement désiré...ça doit en apprendre pas mal sur les autres non?" Oui, je pense. Certains réagissent d'une même manière, ce qui me permet de mieux les comprendre, les "décoder". Parce qu'un garçon c'est ça....pire qu'une fille encore. Bourré de codes et de non-dits.
Aaaah les italiens...caliente!!!! Je suis sortie avec un Marco et un Francesco, il y a deux ans. Mes deux records de longévité minimale d'une relation! 1 et 3 jours! Youpi! Mais Marco, il était boooooo;....arrrh.... On aurait dit le quatrième frère Hanson! Avec son tee-shirt de Che il se la pétait grave mais...il me plaisait bien. Il m'avait fait le coup du chewing gum, du style "si tu en veux, tu viens le chercher..." j'avais trouvé ça tellement merdique que je m'étais prêtée au jeu....ah, on avait bien rigolé, ce soir là.
Mais les italiens, de draguer, c'est dans les gênes. Faut pas s'en faire....ils aiment ça....et ont le leur rend bien! Huhu.
VIVA ITALIA!
Re: Re:
Pire que les filles!? Les garçons? Mais diiine, tu dis ça parce que T'ES une fille!
Le chouinghummm! Alalala, oui effectivement c bien merdique! Mais bon, on l'escuse, il est italien!
:D
Re: Re: Re:
Francesco, moins que Marco, quand même... Marco il était...hmmm!
Justement, si je dis ça c'est C'EST parce que je suis une fille! Je parle en connaissance de cause! Je sais ce que vaut une fille en matière de nianiania, c'est déjà vraiment pas fameux.... Mais un garçon, les sentiments, il sait pas comment gérer quoi....mais, c'est un grand sentimental, faut pas croire!
3
C'est interessant comme formule. Ca pourrait être la définition intrinsec des relations non?
Que ce soit relations amoureuses ou amicales, en un sens, on regarde durant un temps dans la même direction. Et quand les regards changent, que deviennent les relations?
Jamais deux sans trois
Oui tu as raison. C'est bien Manzin, je suis fière de toi, tu lis mes articles et en plus tu te forces à écrire des commentaires intelligents.....ha là là....qu'est ce qu'il ne faut pas faire pour la tchatche!
Et quand les gens changent, c'est qu'ils se décident à regarder ailleurs. Ce n'est pas un mal, parce qu'au fond, quand on prend du recul, c'est une façon en soi de ne pas voir la même chose que l'autre qui visionne son point toujours du même endroit, puis on peut carrément décider de changer d'horizon, chacun est libre de regarder où bon lui semble....est ce que c'est forcément mieux de le faire à deux?
Oui, peut être...
chrysalide06
La haine, c'est l'incompréhension
Oui, tu as tout à fait raison... Si on s'intéressait un peu plus à ce que les autres ressentent, à ce qu'ils pensent avant de tirer des conclusions attives sur leurs actes, il y aurait sans doutes moins de 'crépages de chignons', comme tu dis et, à un niveau supérieur, moins de guerres...
Mais dans le fond, je pense qu'on est tous un peu égoïstes, et qu'il n'y a que peu de personnes réellement capables d'écouter les autres et d'essayer de les comprendre vraiment.
Sinon, en ce qui le concerne, 'lui', je pense que tu as bien fait...
Chrysalide