Ecrit le 18.08.09 à 20h10
C’est toujours lui d’habitude qui me fait des surprises, des cadeaux, des petites attentions qu’il confectionne de ses doigts d’artisan,  des cœurs dans les pastèques, des cœurs contour des crêpes, des cœurs en touché-coulé. J’aimerais bien lui faire quelque chose moi aussi. Mais va falloir que je mette la main à la pâte. J’voudrais bien lui emprunter ses cubes de bois sérigraphiés et en faire un puzzle en forme d’histoire, ou le contraire, assembler d’autres petits cubes et d’autres histoires sur chacune des faces. A la fin il  y aurait un dernier cube qui ne va avec rien, ce serait le cube mystère qui contiendrait les vrais mots qui viennent du cœur, celui dans la pastèque évidemment.

Ca le toucherait j’en suis sure. Mais c’est un boulot monstre, pour imaginer les différentes combinaisons d’histoires tout en restant assez discrète dans la confection, sachant que c’est lui qui a la machine à pyrograver et les palettes de bois. Allez, je me donne un mois, à finir pour son anniversaire. Si seulement j’arrivais à le surprendre. Il pourrait se rendre compte que moi aussi je fais des efforts, des efforts pour aller vers ce qu’il aime. Pour sortir de mes sentiers battus et de mes mélos à la mords moi le nœud.

Hier, dans le miroir l’un à côté de l’autre, on s’est regardé notre mocheté personnelle et unique pendant un moment. Petit à petit, on s’observait de plus près décrivant chacun de nos propres traits que l’on ne supportait pas chez soi et tous les complexes terriblement bidons que personne n’ose s’avouer, pas même à soi-même. Devant la glace on s’est regardé l’un à côté de l’autre mais finalement on n’était pas dans les bons yeux. On était dans ceux qui nous aiment et qui nous trouvent quelque chose de beau malgré tout ce qu’on ait pu se dire. Devant ce reflet de nous même on s’est échangé nos corps et l’un à la place de l’autre on s’est plu une fois de plus.

Ce sont de formidables journées et de magnifiques soirées toutes celles qui s’enchaînent entre ses doigts. Je l’aime. Je voudrais partager des jours aussi agréables tout le long de cette vie. Avec lui. Avec son amour immense et sans limite. Avec nos délires de mômes de 8 ans. Au fur et à mesure on régresse, on recule en âge mental. Peut-être qu’au bout d’un moment on arrivera à remonter à avant notre naissance qui sait. A ce moment là on pourrait penser qu’on frôle le stade de la non existence. Mais c’est probablement juste qu’on aura trouvé le moyen d’être ensemble éternellement.