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L'inconnue c'était moi
--> Et comment nous résoudre

Ecrit le 21.10.10 à 18h40
"J’irai pas saisir les opportunités, ni même l’éventualité de me les créer moi-même." J’avais écrit ça il y a seulement deux jours. Entre temps, je suis tombée un peu amoureuse. Mais chuuut, ne le dis à personne. Ce n’est pas conventionnel.

Et pourtant c’est la première fois depuis longtemps que je ne culpabilise pas. Je comprends désormais les mots de Tihaï de la veille. Les contextes se sont projetés sur d’autres protagonistes et maintenant je suis capable de vivre l’autre côté, peut-être. Je n’avais que très peu d’heures devant moi afin d’exploiter mon sommeil, néanmoins je me suis réveillée en plein milieu du parcours, complètement trempée, le cœur battant à cent à l’heure. Je n’arrivais plus à me calmer. Il s’était endormi tout près de moi, son bras posé sur mon genou qui lui servait d’accoudoir et toc toc toc, toc toc toc contre ma poitrine, à une allure folle. Je venais de me rendre compte physiquement qu’il était juste là, tout près. Impossible de couper court à la cadence de mes tremblements, ni même de m’accorder une paupière fermée. J’étais sur ce matelas qui représentait le vide, sa peau le tout, et la frôler par mégarde était à chaque fois une explosion d’adrénaline. J’avais soudain bu l’équivalent d’une douzaine de café, alors comment rejoindre le chemin de Morphée et la zénitude à nouveau.

Je le sentais réagir à mes retournements incessants dans le lit et le matin entamé, à quelques heures de la sonnerie fatidique du réveil, nos corps se sont trouvés.

On s’est néanmoins tenus tranquilles de longues heures en se disant que c’était n’importe quoi, qu’il ne fallait pas, qu’il avait sa copine. Il me dit des « faut toujours que ce soit compliqué » parsemé de « j’ai envie de toi » moi je réponds que fondamentalement je n’ai pas envie de lui, c’est juste qu’il me plait. Il me dit que je lui plais aussi et qu’il ne comprend pas la réelle nuance des termes. Alors je lui fais ma déclaration.

Ca fait quatre ans quand même. Quatre ans que je me cache à toi, depuis le premier jour. J’ai eu le temps d’apprendre à apprécier les différents aspects de ta personne et les trouver attachants. Tu m’as dit que tu te sentais un peu gêné mais que tu ne savais pas toi-même à quoi ça pouvait tenir. Et on s’est fondus dans les bras.

La sonnerie du réveil a eu beau retentir une infinité de fois, tu ne m’as pas annoncé qu’il était temps que j’aille au travail. Tu étais sous mes doigts, à ma merci, et tes frissons candides me projetaient hors de mes limites. Et juste avant de perdre la tête j’ai prononcé ton nom, tu m’as rendu le mien, j’étais dans une euphorie fragile qui se soumet à l’autre or tu étais plus soumis encore. Dans tes yeux tout te dépassait, tu étais submergé par l’envie et l’inconnu. Enfin, l’inconnue c’était moi. On a du s’arrêter en route une dizaine de fois, avant de se raccrocher davantage ne supportant pas la distance. Il suffisait que je te frôle, ton corps me réclamait, une certaine façon d’y voir un point commun.

Je ne voulais pas semer le doute. Quand je te sentais perdu, je te rappelais à l’ordre, je pouvais te parler de ta copine. C’était maladroit n’est-ce pas. On s’est contenté de manier nos corps respectifs et de leur faire faire connaissance mais rien de trop disgracieux ni d’irrespectueux. Enfin, ça aide à le penser. Ce n’était qu’intensité. A la fin ça en devenait insoutenable de rester à côté sans pouvoir être contre. Tu m’as dit « c’est évidemment une fois fait qu’on se rend vraiment compte de l’ampleur de la connerie » mais ça ne nous a pas empêché de recommencer. Même si on avait évité le pire, c’était quand même là. Et en moi, le chaos intersidéral d’une restructuration du personnel sentimental. Je m’étais laissé aller à tomber en émoi.

D’un gars (é)pris, ça tombe sous le sens.


Ecrit par Dine, le Dimanche 17 Avril 2011, 02:14 dans la rubrique Actualités.