Ecrit le 03.09.05 à 08h25
Ha là là....comment raconter ce qu'il s'est passé hier, dans le vague de la mer. J'ai encore des grains de sel incrustés sur ma peau et puis...la marque de ses doigts jusque dans mes veines. Ca se passait le premier jour de la rentrée et déjà, en ce tout premier jour, on venait me détourner du droit chemin. Je ne m'en plains pas, non. Peut-être même que je le voulais. Ou espérais, tout du moins.
Ma rentrée ayant été désastreuse du point de vue moral et physique, je me devais de réhausser le niveau amoureux. Non pas que mes nouvelles études soient peu intéressantes ou les élèves fort désagréables. Juste....qu'ils sont tous motivés à bloc, aussi bien le corps enseignant que les camarades de classe. C'est leur passion, leur vie.
"18 ans que j'attendais ce moment."
"Cette école, c'était mon rêve, depuis le collège."
Un rêve, un but. Une finalité.
"Si la mode, aujourd'hui, ce n'est pas tout pour vous, il est encore temps de démissionner."
Prévient le directeur.
D'accord, il nous met la pression. Mais pourquoi ai-je le sentiment d'être la seule atteinte par celle-ci? Les autres ont tous l'air sûrs concernant leur choix de vie.
Et moi? Ce diplôme, ce n'est juste qu'une marque de sécurité pour l'avenir, qui me permettra de réaliser mon vrai rêve.....qui n'a rien en commun avec ces gens. J'ai l'impression d'être une intruse. De ne pas être à ma place. D'avoir pris celle de quelqu'un, qui l'aurait plus mérité. C'est l'optimisme des autres qui me déprime. S'extasier devant des machines à coudre et des surjetteuses.....je ne comprends décidemment pas. Est-ce que j'y arriverai moi aussi un jour, à m'ouvrir à cette culture? L'avenir nous le dira..
Je suis sortie de cette journée crevée, vidée de toute force, et les quelques une heure quarante cinq de trajet de retour ont contribué à m'enfoncer dans la fatigue. Vais-je devoir faire ça tous les jours?
Et puis là, assise dans ce second bus, j'ai reçu ce message de Gemey. Il était arrivé à destination, dans ma ville. Mais la sieste avant tout, lui ai-je répondu.
Enfin, le temps que je reprenne mes émotions et il était 19h. "Attends moi, s'il te plait...."
Nils était là lui aussi, ainsi que Marotte.
Voui, vous avez bien lu. Marotte, elle même.
Celle de Maro.
Enfin, celle qui était. Elle aussi, lâchée pour une autre. Remarquez, je n'en sais rien, je ne lui ai pas demandé qui est parti le premier. Mais quand je l'ai vue main dans la main avec Nils, ça m'a fait réaliser. Maro et Marotte, c'est bel et bien terminé. Toutes ces histoires.....pour rien, au final.
Enfin...je me comprends.
Marotte est une fille extraordinaire. Elle m'a accueillie les bras grands ouverts, regardée les yeux grands écarquillés et puis....elle a du répondant, pour ses 16 ans. Je suis persuadée qu'elle est précoce. Et j'ai encore l'impression que Maro n'est sorti qu'avec des filles au dessus du lot. Et là, je m'auto-balance des fleurs, en quelques sortes. Sauf que notre histoire à nous est restée cachée et ettoufée aux yeux de tous. Maro devait avoir honte de moi, c'est pour ça. Moi, je ne suis pas précoce, ni super belle et gentille, pas même artiste multifacette depuis ma plus tendre enfance ni vagabonde qui parcourt seule le monde entier du haut de ses 16 pommes. Comme Marotte, ou l'autre là, la nouvelle.
Bref, on s'est retrouvé tous les quatre dans la voiture, Gemey au volant, et on a filé direction la petite maison de pêcheurs (et pas dans la prairie, je vous vois venir...). A ce qu'on m'en a dit, à seulement quelques mètres de la plage. Alors, tous, on avait hâte. De s'enlever ces vêtements qui nous faisaient suer.
La nuit commence à tomber lorsqu'on arrive à bon port. On dit bonjour à tout le monde, puis on ne tarde pas trop à s'éclipser voir la mer. Personne n'avait pris son maillot, évidemment. Le ciel était encore violet. Marotte s'arrache les habits la première....tous, les habits. C'est bien, elle n'a pas froid aux yeux et au reste, j'aime ça. Un peu à côté, y'avait la famille qui faisait un barbecue. Tant pis, on s'est tapé l'affiche. J'ai quand même gardé ma petite culotte....mais bon, pour ce qu'elle couvrait....c'était un string. Dentelle transparente.
Quoi? J'ai pas fait exprès...
L'eau était claire, les rochers glissants.
Aaah, ce qu'il fait bon de se baigner le soir. Les lumières des quelques habitations nous éclairaient les vagues. C'était agréable de faire la planche. Avec Marotte, on a beaucoup ri, c'est une nana vraiment géniale. Les garçons patogeaient un peu plus loin, question de respect. C'est vrai quoi, on va pas s'amuser à se faire du rentre dedans alors qu'on est déjà tous à poil, non mais. J'ai ma pudeur, je suis pas une fille facile! (meeuh voui, bien sûr...)
On est vraiment restés longtemps, tellement l'eau était bonne. Les garçons commencent à grelotter alors on se rapproche de la rive. Et là, c'est le drame.
Enfin je veux dire...ils étaient tous là.
Poubelle, Gourou, Coq, Friz, Papa Noel, etc....avec les percussions, prêts à nous acceuillir en musique. Ils avaient prévu les maillots de bain, eux. Du coup, pas trop envie de sortir à poil de l'eau. Juste au moment où il commençait à faire frisquet....
Poubelle n'était pas au courant de ma venue, éclabousse tout le monde afin de me rejoindre. Me dit qu'elle a défailli, envoyé un texto à Beg, juste un "coucou", comme ça, sans rien, sans moyen qu'il sache que c'est elle. Elle s'est tapé un trip toute seule quoi, en gros. Poubelle, parlons-en. On s'était un peu fritées et effritées la dernière fois(click!). Même que je l'avais menacée. Tant qu'elle ne se bougerait pas le cul pour remédier au problème, je n'entrerais plus dans sa maison. Alors je lui demande :
-" Les plants, c'est bientôt terminé?"
Elle sourit.
-" Oui, plus qu'une semaine et on dégaze l'appartement. Tu vas pouvoir revenir."
Je suis surprise. Je ne pensais pas qu'elle se prendrait véritablement en main et soit autant motivée. Néanmoins, je ne la crois pas. Dans une semaine, il n'y aura rien de changé. C'est trop beau, avouons-le, pour pouvoir être fiable. Encore une résolution de plus prise à la légère. Bah......ce n'est pas grave, je m'en contenterai. Pour l'instant.
Contente de retrouver tous ces gens. Papa Noel, j'ai l'impression que ça fait des lustres qu'on a plus causé, lui et moi. Il était parti 3 mois au Mexique avec Bew et heu....ça s'est plutôt mal passé.
On a une serviette pour quatre, c'est pas très pratique. Friz manque de se casser la gueule pour me faire la bise. Ils s'amusent tous à regarder les étoiles filantes mais chaque fois je les rate. Alors je raconte qu'avant le mois dernier(click !), je n'en avais jamais observé de ma vie. Et que pour les voir, je m'étais allongée en plein milieu du chemin, dans les calanques. Alors Friz me regarde. A compris qu'indirectement, je parlais de lui. Alors je lui fais un signe de la tête, je ne l'ai pas oublié.
Friz sourit, baisse les yeux.
J'ai pas envie de me rhabiller devant tout le monde. Marotte me propose de rentrer à la maison, je me changerai là bas. Puis la baraque, elle est vraiment à deux minutes à pied. Quel pied, justement.
Les autres ne tardent pas à nous rejoindre. Mais l'endroit est quand même petit pour autant de personnes. Nous sommes quatorzes. Assis autour de la table basse. Les conversations fusent, s'entremellent, mais dans ce brouhaha impossible de relier tous ces mots. Alors je me lève, vais bouffer quelque chose, pour décompresser. Parfois, j'ai l'impression de perdre mon temps. Il y a des gauffres au chocolat, malheur! Il ne fallait pas me les mettre sous le nez...
Gemey me rejoint, je lui en propose un bout. Après tout, je vais pas faire la radine sur les gauffres, elles sont même pas à moi. Je suis contente qu'il vienne me voir, lui demande s'il a lu mon dernier mail, celui où je lui file le lien de ma chanson. Mais il n'a pas eu le temps de retourner au cyber. Il me dit que son initiation à internet est encore récente et qu'il tape à deux à l'heure sur un clavier. Mais il est content de recevoir mes messages, c'est la première fois qu'il correspond vraiment avec quelqu'un....
-" Alors continue de m'écrire, je t'en supplie..." me confie-t-il avec son regard à la Saint Bernard.
-" Oui en clair, je suis ta seule amie..."
Il rigole. J'aime quand il fait ça. J'aime le voir rire, parce que c'est naturel chez lui. J'aimerais aussi pouvoir lui dire tout un tas de choses....je sais qu'il s'en va demain. Je sais que je ne peux pas me l'accaparer comme ça. Mais ça me plairait...
-" J'aime pas trop quand il y a du monde."
Gemey me fait une drole de tete. Aie, je me suis mal exprimée...
-" Je veux dire que quand on est autant, il ne peut pas y avoir de cohésion de groupe. Les gens parlent entre eux et tout le monde a des conversations différentes."
-" Ce n'est pas plus mal, non?"
-" Peut être, mais du coup j'ai envie de sortir d'ici....à deux pas il y a la mer....c'est plus intimiste, une ambiance que je préfère."
-" Qui nous empêche d'y aller, là, maintenant?"
Là il me bluffe. Il a tous ses copains dans la même pièce et il me propose ma virée plage, rien qu'à nous. Je sais ce qu'il veut.
-" T'as raison, on est libre, après tout... alors c'est parti!"
On décolle de nos chaises, un petit signe d'au revoir au peuple, Poubelle me fait des yeux de raton-laveur.... On récupère deux serviettes encore mouillées...tant pis, on n'attendra pas qu'elles sèchent, trop pressé de suivre notre instinct.
à suivre...
Commentaires :
Re:
Monsieur Bonheur, mouahaha! Et mon article d'après, c'est Madame Soleil! (j'déconne pas en plus....affolant)
Huhu t'as vu j'commence à ciseler mes articles, c'est mauvais signe, n'est ce pas?
Non c'est juste que si je poste tout d'un coup, c'est trop lourd à lire, même pour moi, alors bon.
T'as raisons, fais tes pronostics à l'avance, tu verras l'ampleur du désastre après, et tu pourras plus retourner en arrière de tes choix (mais qu'est ce qu'elle raconte?). Il n'y aura pas de "finalement, il ne s'est rien passé". il s'en passe toujours, des choses. Mais sont elles celles que tu attends?
Le problème, avec les Jouebs, c'est que les vies narrées s'assimilent à du Sous le Soleil, sans les happy end ou les chutes fulgurantes. Parce qu'on a beau dire, les vies les vraies ressemblent peu à des contes de fées, ou des feuilletons à intrigues et dénouements multiples. Alors que faire? Tu imagines si chacun se forçait à vivre des choses intenses et palpitantes, rien que pour le plaisir d'écrire un joli petit article après?
Bouh ça fait peur!
Re: Re:
Tin Dine j'avais pas vu le débarquement d'article tombés sur ton joueb depuis quelques jours...et en plus je me casse tout a l'heure, alors je lis tout. Vas 'y Dine tu tiens le bon bout, deux à la fois et dans trois ans et demi on y'est! ;) Sans rire ça fait drole de lire les trucs qui se sont passés a la rentrée quand soit meme on se souvient à peine de ce qu'on ressentait au même moment. Ca serait limite émouvant....(ouai parce que c'était une rentrée super). Bon, j'retourne aux articles suivants!
bizoutaaage ma Dine!
Re: Re: Re:
Cette rentrée, c'était vraiment cool. Quelque chose que je n'oublierai pas, je pense.
Ta (pré)rentrée à toi non plus, tu ne l'oublieras pas, je crois...hinhin. (tooop moooodeel)
Re:
Elles sont toujours trop belles ses photos!!! (y'en a une magnifique avec des traits dans le ciel...) mais ca necessite des sacrifices de temps! j'ai failli louper mon avion a cause d'un ciel trop coloré...hein ;)
lol TOOOPMODEEEL agggr j'en peu plus de ce mec là Dine...les beaux sont toujours très bo quand ils sont vu de loin...mais bon bref...c'est la classe de trainer avec, mais c'est mieux quand il parle pas, c'est comme une blonde Topmodel!
j'te bizoute ma Dine! j'men vais lire tes nveau articles :)
Re: Re: Nolita
"y'en a une magnifique avec des traits dans le ciel..."
Laquelle? Je me souviens pas...
Top Model, c'est comme une blonde. Ca m'aura bien fait rire.
C'est sûrement une très bonne définition. Tu crois qu'il n'a définitivement que ça pour lui? Tu crois qu'il y a quelque chose d'intéressant à creuser derrière? Mais genre, bien profond, tu vois...
Bonne lecture sur mon Joueb, j'espère que tu te seras bien éclatée! Gros Bisou Poulette!!!
Mouah! :)
Re: chguiandplouki
Bonne continuation pour ton nouveau Joueb.
ninoutita
Alors là, bon je vire l'autre des statistiques ( je sais plus comment il s'appelle L'autre ;) ) et je suis à fond sur Gemey. Archi-sûre que c'est lui, Monsieur Bonheur ( heu, je divague... )