Ecrit le 19.10.06 à 23h00
Mais comment veux-tu, même avec une volonté honnête, que je puisse tirer un trait sur la mémoire si à chaque fois que j'essaye d'oublier tu me demandes de jouer tes oeuvres, partitions sous mes yeux, tes notes, écrites de ta main, fredonnées de ta bouche, pensées avec tes images, ton toi, toi, toi, comment tu le jouerais, si c'était toi, toi, toi....encore toi, et encore...
Même si tu n'es plus là, ta musique qui traîne sur le rebord de mon piano, est là elle, pour me rappeler.
Je pensais qu'après toutes les monstruosités que je t'avais balancées en pleine gueule (click !), tu ne viendrais pas me répondre de sitôt. Que tu ne viendrais plus me répondre du tout, en réalité. Ou alors juste un "casse toi dégage, lâche moi la grappe" qui m'aurait tellement facilité la tache.
Mais à la place, j'ai vu ton pseudo clignoter sur MSN, et les mots que tu entrais au fur et à mesure. Des mots qui parlaient de ma musique. Et de William Sheller, dont tu me recommandais absolument l'album, Sheller en solitaire. Parce que tellement de ressemblance avec ce que je faisais, selon toi. Tu as dit que de toute façon, si je ne l'achetais pas, tu l'achèterais pour moi. Tu as dit un truc comme ça, oui. Et que toutes ces chansons dont tu te souvenais avoir entendu de moi, t'ont donné envie de réécouter Sheller, et qu'il fallait absolument que moi aussi je sache.
Tu as aussi ajouté que j'avais eu raison. Et que, comme sur le moment tu étais d'accord avec tout ce que j'avais pu écrire, tu as zappé l'histoire, le mail. Tu étais fade et inintéressant, as tu affirmé.
On n'a pas évoqué l'avant dernière phrase. Mon petit "je t'aime", caché derrière un "malgré tout". On ne l'a pas évoqué mais je l'ai tellement senti, mon coeur battre d'amour. Même que j'avais envie de te le dire en face.
Pour une fois.
Tu as fait tellement d'efforts pour ne pas réitérer tes erreurs. Je l'ai vu, même si tu ne me l'as pas signifié. Et je le vois aussi que tu penses un peu à moi. Toi aussi tu dois jouer mes partitions que tu as froissées dans ton sac qui a pris l'eau. Tu n'en prends peut-être pas soin mais tant que tu les regardes, ces feuilles déchirées et effacées par la pluie, ça me suffit.
Notre amour, cet amour que je tiens dans mes mains, lui aussi je le serre pour ne pas qu'il prenne l'eau. J'essaye de le sauver du mieux que je peux et du coup il se froisse, parce que je le serre sûrement trop fort. J'y tiens tant, que ça me fait pleurer.
Réaliser que même si, de tous les si inimaginables, tu m'aimais, même si tu étais sincèrement amoureux de moi, même si tu étais prêt à construire quelque chose à deux, tout ça est voué à l'échec. Prendre conscience, il le faut, qu'avec toute la volonté du monde, ce qui est impossible le reste. Tu es impossible. Cet amour l'est. Je t'aime, et tu peux m'aimer avec autant de ferveur que tu veux. Ca ne tiendra pas. Ca a déjà coulé avant même d'avoir commencé. Et moi, je ne veux pas finir comme ces feuilles de musique que je t'ai confiées, les yeux humides et le cœur en lambeaux. Je t'aime et ça ne se pourra jamais.
Et pleurer.
Commentaires :
Re:
Je me demande si parfois ce n'est pas une formule magique qui me lie à cet environnement. Parce que quoi que je fasse, ou que j'aille, ça vient à moi. Où que je puisse fuir, j'y retourne indéniablement. Comme un espèce de labyrinthe cyclique, ou plutôt sphérique. Il n'y a pas de sortie.
Dis donc, tu rattrapes toutes tes heures perdues sur Joueb en ce moment! En tout cas ça fait plaisir que tu viennes ici. Ces phrases que tu cites, elles sont importantes pour moi.
Et même quand je ne fais que les relire, elles arrivent encore à me faire pleurer.
Re:
C'est de la Passion, elle ne lâche pas l'affaire comme ça, la fuir c'est mieux la ratrapper...
C'est une belle image comme une formule magique qui nous lie.
J'en profites, d'être chez mes parents donc d'avoir Internet parce que quand je serai de retour sur Paris (bientôt :( ) je ne pourrais plus tout suivre, et ratrapper tout d'un coup, je n'aurai pas le temps non plus. Alors je lirai quelques passages de vos vies. Même si je voudrais évidemment le contraire.
C'est bien de relire ces textes, moi ça me fait du bien, et puis parfois, j'me dis que c'est vraiment pourri...! Si elles arrivent encore à te faire pleurer, même 1 an après c'est que le pari transmettre la isincérité de ce que tu ressen(tai)s est gagné!
Re:
Alors oui c'est sur, je pleure parce que ça transpire la sincérité quand même. Ce texte c'est moi, les émotions aussi, forcément ça se transmet à une allure folle. Et penser que j'ai pu sentir de telles choses aussi, ça me fait pleurer. Ca me rend triste. J'aurais voulu être joyeuse tout le temps.
Re:
Il y a des fois où je me souviens plus de ce que je ressentais, où j'ai oublié, où je me dis "C'est pas posisble que c'était aussi fort, que ça m'ait autant pris la tête". Même si comme tu dis ce n'est pas si loin dans le temps. C'est bizarre (encore bizarre) de savoir que de toute façon le temps ets un placebo et que ce que je ressens en ce moment, ce qu'il m'empêche de vivre avec lui passera. Avec le temps.
Etre joyeux tout le temps ce n'est pas possible. Et puis c'est indispensable d'être triste, d'avoir mal. Ne serait-ce que pour savourer d'autant plus les moments agréables. Enfin il faut peut-être les voir comme ça.
Re:
J'voulais chercher cet article pour te le montrer, et j'ai mis du temps à le retrouver mais il explique bien ce que je pense sur le sujet. Alors au lieu de rajouter des choses identiques, je te file le lien :
M'aimait-il un peu, beaucoup...
Bisous!
J'comprends pas tous ces gens qui refusent l'amour comme on dirait non merci à une douche quand on vit dehors depuis 1 mois.
Et puis il est egoïste, d'une certaine façon. Il parle seulement de ce qu'il veut par rapport à ton mail. Il fait comme ça lui chante. Il te garde sans te prendre totalement. Parce qu'il sait que tu es prête à bouffer des miettes plutot que d'abandonner du moment qu'elles viennent de lui.
Même si au final, peut être qu'il n'a pas un mauvais fond. Peut être qu'il veut qu'on l'aime à en crever, histoire d'être sûr que s'il se laisse aimer lui même, ça ne sera pas de quelqu'un qui aprtira une fois qu'elle aura eu ce qu'elle voulait.
Tu as peut être affaire à un terrorisé.
Une chose est sûr, je ne le comprendrais sûrement jamais.
Re:
Et dire que ce mail, il ne l'a même pas vraiment lu, qu'il m'avait dit. Sauf qu'il m'a quand même cité des phrases par coeur. Alors entre ce qu'il dit et ce qu'il pense, je crois qu'il y a une certaine marge. Oui il est égoïste. Oui il fait toujours comme ça lui chante, et me garde sans me prendre totalement. Il est come ça. Soit il sait pas ce qu'il veut vraiment, soit il a un schéma déjà tout tracé dans son esprit, et on ne voit peut etre pas assez loin pour pouvoir y piger quoi que ce soit.
"Même si au final, peut être qu'il n'a pas un mauvais fond. Peut être qu'il veut qu'on l'aime à en crever, histoire d'être sûr que s'il se laisse aimer lui même, ça ne sera pas de quelqu'un qui aprtira une fois qu'elle aura eu ce qu'elle voulait."
Oui c'est ça, c'est un terrorisé. Il a peur de se donner également. Peur que ça se retourne contre lui. Je me rappelle, au début, il ne voulait pas trop en dire sur lui, pretextant que je pourrais m'en servir à ses dépends dans le futur si je voulais lui faire du mal ou du tort. En ce qui concerne le verde aimer, c'est la même chose. Il doit chercher celle qu'il pourra aimer sans jamais avoir mal, parce qu'elle sera celle qui correspond à tous ses désirs. Il est utopiste et puéril.
Et pourtant.
passionnee-par-les-reves
mon coeur battre d'amour/Tu es impossible/Je t'aime et ça ne se pourra jamais...
Un petit aperçu de ce que j'aurai aimé écrire. Et puis te dire, encore, encore et encore que tout ça me plaît. parce que ça aprle de Musique, de notes, d'Art, et que c'est compliqué, une fois de plus. Cet amour.