- Boeufs'n Année et Meilleurs Veaux ! -
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6 ans de Joueb. C’est devenu une relation sérieuse, hein.
Et comme tous les ans, je remonte dans les archives faire le bilan, récupérer les souvenirs, je retrace ma vie au passé et la visionne comme une fable, pleine de tendresse et d’erreurs. L’année sur Joueb aura débuté par des réminiscences. De vieux rêves qui deviennent récurrences. Au fond, j’ai commencé à tromper Blues dans mes songes.
http://mangakadine.joueb.com/news/le-blues-du-blond
J’avais une nostalgie de plein de choses. Mais pas forcément de ma vie d’avant, c’est étrange. Et le futur qui prend forme, à mi-chemin entre mes rêves et mes buts, toujours cette frontière avec la réalité, ce qui est envisageable et ce qui reste impossible. Enfin, au demeurant.
http://mangakadine.joueb.com/news/a-cote
( Ce qui est amusant avec l’écriture c’est lorsqu’elle énonce des faits qui ne prennent sens qu’aujourd’hui, on se demande pourquoi on avait écrit ce truc anecdotique et puis par la force des choses on comprend pourquoi des mois après. )
A la fin du mois de mars tout s’est accéléré. Mon quotidien se fracassait contre les murs, par vagues. Parfois l’existence était trop forte lorsqu’elle atteignait des pics, c’étaient des instants privilégiés et choyés par les situations pour se retourner et se chambouler entre elles, faire des tonneaux à n’en plus finir.
http://mangakadine.joueb.com/news/tu-me-fous-en-vrac
« J'ai fait cette rencontre qu'il ne fallait pas faire, c'était comme un sale accident qui nous laisse cloué à perpétuité dans une putain de chaise roulante à se dire "ce sera jamais plus pareil". Ce sera pas comme on se l'était imaginé, les espoirs, les trames, les plans sur la comète et les projets d'avenir. La vision change elle est meurtrie par ce truc qui chamboule, rase le terrain dans son intégralité. Je me rappelle tous les détails et les interactions, précisément, c'est ça qui est dingue, c'est si net en ma mémoire comme si elle se devait de l'inscrire à l'avance. Je me rappelle ce type qu'on me présente de loin, je m'en rappelle très bien même s'il me connaissait pas à l'époque. Sauf qu'en fait il me connaissait. Il avait fait ce rêve il y a déjà cinq mois de ça. »
http://mangakadine.joueb.com/news/mesurer-l-impact-physique
C’était Ice. Mon sorcier, et nos envoûtements mutuels. Je me souviens, c’est dans ses yeux que tout a commencé. Un sillon de lumière tellement profond que je n’en suis jamais réellement sortie. Attachée à ce fragment je me suis laissé éblouir volontairement et ai refusé de voir le reste. Mais je ne pouvais gérer les remous et ce que cela pouvait impliquer en mon âme. Mon cœur avait perdu sa moitié qu’il avait confié à Blues en toute quiétude et depuis il cherchait désespérément à recoller les morceaux. Sauf qu’Ice est plutôt marteau que glue. Et qu’il a piétiné mes certitudes au moment où je me sentais le plus faillible. Alors, avant même de s’être donné une chance d’être bien tous les deux et de s’accepter non pas en tant qu’âmes sœurs mais en tant qu’humains, on a préféré fuir. A sans cesse se quitter, se détruire, pour ensuite renouer avec les fêlures, parce qu’on était aimants dans tous les sens du terme. Ne jamais savoir où se positionner, comment donner, combien, et si on avait le droit.
Les appartements sont des endroits forts qui caractérisent des périodes entières, des passages à franchir. Ici c’était celui de Cream que l’on squattait Ice et moi, un lieu de vie libre où tout un chacun pouvait entrer et se poser un instant, la porte était ouverte. C’étaient des soirées sans jamais se reposer vraiment, une terrasse témoin de mille rebondissement et des toits où l’on pouvait chanter sa peine au milieu de la nuit jusqu’à faire gueuler les voisins. C’était aussi le théâtre du triangle amoureux qui très rapidement nous a caractérisé.
http://mangakadine.joueb.com/news/et-la-tendresse-bordel
Cream et moi, un semi syndrome de Stockholm qu’on n’a pas vraiment pris au sérieux, à la base. Et tout s’amenant -voire plus- à qui ne sait pas attendre, un amas de non-dits incommensurable. Avec cela, du mal être, l’incompréhension et la culpabilité qui empêchaient d’agir avec bon sens et naturel. Courir après ce qu’on ne pouvait saisir. Se sentir seule et dépassée, plus que jamais auparavant.
http://mangakadine.joueb.com/news/rue-du-progres
Et pleurer des mois inter-minables.
[…à suivre…]
Commentaires :
Re:
Tu vois, ça payait vraiment pas de mine au premier abord.
Blues et Ice, c'était vraiment des expériences très différentes dans le ressenti et dans l'être, et même s'ils s'opposaient sur énormément de points c'était la léthargie qui les réunissait. Ils me manquent tous les deux. Réellement.
La plupart du temps je relis mes textes entièrement, sauf certains que j'ai l'impression de connaître par coeur. Ceux là je sais déjà ce qu'ils vont me dire.
Faut pas que t'abandonnes Joueb. Il t'a rien fait le pauvre. Faut pas le laisser fêter ses cinq ans sur une page blanche, ce serait tellement dommage.
Bizoux <3
aphone
Moi ça ferait 5 ans dans 2 mois, finalement j'suis une vieille aussi =)
Tu relis tous tes textes en entier ou tu parcours rapidement ?
Ca fait drôle de lire avec du recul, moi aussi parfois je relis des phrases que j'avais écrites et que je trouvais étranges à l'époque, pour finalement m'apercevoir que ça avait un sens, mais que je ne l'avais pas vu. C'est vraiment une expérience bizarre de relire le passé.
Blues et Ice, il te manque beaucoup Blues, et Ice t'a donné beaucoup de coup (de marteau !)
J'espère que l'avenir sera doux et que tu sauras trouver qqn de doux comme Blues et d'électrique (?) comme Ice.
J't'embrasse !