Ecrit le 01.12.10 à 01h45
Allez, c’est encore à cause de ses musiques. Comme si elles me parlaient plus fort que les autres, directement, chuchotent à mon tympan « tu te rappelles, tu te rappelles à quoi il ressemble ».
C’est vague. Et totalement loufoque ce genre de coïncidences.
Poubelle a croisé Rom dans une soirée parisienne. Il s’est souvenu d’elle et lui a demandé de mes nouvelles. Forcément.

J’en ai pas eu beaucoup des nuits d’amour inoubliables du fait qu’elles ne seront jamais qu’une seule fois et unique. Il y a eu cet ami des montagnes, la puissance indicible de nos étreintes interminables. Et il y a eu Rom, cette façon là de danser. Notre duo, un numéro si parfait, dans son originalité, sa technique, son exécution, que j’ai bien mis quatre mois à véritablement m’en remettre. Et pendant la rééducation, il y avait ses musiques. Les journées à marcher ses chansons dans mes oreilles, les souvenirs en dolby suround. Seu Jorge, Boby McFerrin, Cibelle. Je vous jure, quand je les réécoute, je me sens voyager si loin, au plus profond de mon cerveau j’ai des odeurs d’été qui remuent mes narines et l’envie d’embrasser l’air ambiant soudain empli de nostalgie douce. Je ne sais pas pourquoi. Il y a des musiques comme ça, qui vous donnent envie de pleurer de bonheur, et de tristesse. Les deux à la fois.

De ma fenêtre, il y avait cet arc en ciel si lumineux en demi-cercle parfait. Je le voyais immense surplomber la ville, commencer et finir en son entier. Au dessus, un deuxième plus discret, un bandeau sombre assez large les reliant entre eux. Ca n’a duré que quelques minutes, la beauté de l’instant. C’était, unique.
Mais il y en aura d’autres, des uniques. Et qui sait si je ne m’émerveillerai pas à nouveau.

C’est ce qu’il faut se dire, n’est-ce pas?
Les mots les moins douloureux.