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Un dos triste
--> En un sens on l'a eu, notre essai
Ecrit le 04.10.10 à 00h35
Il avait enroulé ses cheveux en chignon et après s’être tournés autour un court instant en s’évitant lorsque l’on s’est dit bonsoir et que nos étreintes se sont rencontrées je l’ai senti aspirer mon énergie au creux de mon cou comme il le fait toujours alors j’ai coupé court. Je ne veux plus qu’il sonde mes humeurs de la sorte. Ni même ce que je choisis de ne pas lui donner.

Mais après tout, c’est Ice.

J’ai eu raison de ne pas chercher à le revoir ces deux derniers mois et ce, dès le lendemain de notre rupture. Je ne m’en serais toujours pas remise je crois.
Je l’ai trouvé beau. Et lorsqu’il a embrassé ma joue pour me dire au revoir j’ai eu envie de le retrouver. Sa chaleur blottie dans ses mains, comme avant.

Je l’ai senti terriblement seul cette nuit là. Il était derrière le stand à s’occuper des clients pendant que tous ses associés faisaient la fête devant lui. A aucun moment il n’a souhaité qu’on le remplace, comme s’il n’avait pas eu envie, lui aussi, de danser. De rire. De prendre du plaisir. De temps en temps, au cours de la soirée, je regardais son dos, un dos triste, replié sur lui-même. Mais peut-être était-il juste très fatigué. J’avais l’impression égocentrique d’être la seule à pouvoir discerner cette différence là, parce que j’avais appris son échine. J’ai eu envie de l’aider je crois, lui filer un coup de main pour servir les verres. Je veux l’aider lui, mais je ne veux pas contribuer au reste. Alors je n’ai rien fait. Et puis ce n’était pas ma place. Je n’étais pas prête. Plus tard peut-être, je me sentirai assez sereine pour devenir bienveillante et assumer de n’être que cela.

Quand je suis rentrée de cette fête du B-i-p treizième et dernière édition d’un tas de souvenirs d’adolescente, j’ai ressenti très fort le contrecoup d’avoir partagé un moment à ses côtés. Je ne l’ai pas totalement oublié. Heureusement qu’il a une copine. Si jamais il était venu vers moi, je n’aurais pas pu, je pense, le repousser avec sincérité. Peut-être même que j’aurais replongé pour une énième souffrance. Même si désormais je ne désire plus cela. En un sens on l’a eu, notre essai. Et Ice a raison, on a eu le temps de se rendre compte qu’il n’était pas concluant. On a même eu des deuxièmes chances. Et pas d’injustices.

C’est juste comme c’est. Pour ce qui est du désir, il n’en tient qu’à nous de le faire naître, de le faire cesser. Mais putain ce que c’est dur. C’est dur d’accepter, de faire en sorte que tout se passe bien autrement, que tout se passe bien en dehors de nous aussi, c’est dur de connaitre les réponses et de se tenir à les réaliser, tout en sachant qu’il existe des alternatives, toutes plus égoïstes les unes que les autres, toutes plus attrayantes, plus fascinantes, plus haletantes, plus romancées, plus dramatiques, plus Actor Studio. Mais à un moment donné, entre vivre dans un film et vivre dans la vie, il faudra forcément faire un choix.

Ecrit par Dine, le Lundi 4 Avril 2011, 16:00 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

ryne
ryne
06-04-11 à 11:19

Il faut dire que c'est assez rare, que tu prennes de mauvaises décisions...
Il faudra m'apprendre (ne souffle pas, je te vois!)
Ice n'a pas envie de se laisser aimer, il veut juste qu'on ai envie de l'aimer. C'est l'impression qu'il me fait.
En tout cas, il t'aura appris beaucoup je pense. Tu as grandis depuis lui, je trouve.
Il n'a peut être aspiré que le mauvais, dans cette étreinte là.
Je ne sais pas...

 
MangakaDine
MangakaDine
10-04-11 à 13:41

Re:

Oh, de mauvaises décisions j'en prends. Et le pire, c'est qu'elles sont conscientes.
Pour Ice, en repensant à tout ça, j'avoue, j'ai du mal à y voir du bon, en terme de relation j'entends. Plus le temps passe, et moins je me sens coupable, de plus en plus victime. Flouée. Manipulée. Et je n'accepte pas. Il n'y avait pas de "pour mon bien", nulle part. Alors, je le redis ici comme je pourrais le dire aux autres, je ne regrette pas de ne pas être revenue. Bien au contraire, quel soulagement! Encore aujourd'hui. Il y a de la colère qui ne s'est pas encore enfuie de mon être, de toutes ces phrases qu'il ne m'a pas permis de lui avouer.

Mais il m'a appris beaucoup. Pas lui directement. Mais l'histoire. Et bon, pour cela, je ne peux pas renier. C'est tout.