Ecrit le 15.11.08 à 15h50

Quel retour dans le temps énorme. Incroyable. Je pensais que des soirées comme ça, c’était mon adolescence qui en avait eu l’exclusivité. Pour le coup, je suis nostalgique.
J’aimerais bien de temps en temps pouvoir retourner dans la maison folle à lier (click).
Hier soir, c’était peut-être juste qu’un épilogue à tout ça.

Des gens dont j’avais entendu parler durant trois ans et que je ne vois qu’aujourd’hui. D’autres qui m’adressent la parole seulement maintenant. C’est marrant cette impression de sans cesse n’être qu’une groupie. Même quand on veut donner plus, y’a des vieux instincts de timidité et de connerie niaise qui ressortent. Malgré moi, je deviens un élément du décor, un truc près du groupe mais pas à l’intérieur. Quelque chose qui ne te ramènera jamais à toi et toujours à eux. Ce n’est finalement que quand on commence à me parler musique que je me mets à exister. Certains ouvrent grand les yeux, depuis trois ans qu’ils me côtoient, qu’ils me voient à leurs concerts, ils ne se seraient pas doutés une seconde que je puisse être moi aussi musicienne. Je dois pas avoir la tête de l’emploi. Mais du coup, hier soir, je me suis sentie un petit peu plus près que les autres fois. Un peu plus dans le cercle. J’ai eu de longues discussions assez intéressantes et parfois je faisais des vannes qui ne tombaient pas à l’eau. Mais parfois seulement. On a osé me regarder dans les yeux.

Il y avait ce type sur lequel je m’étais jetée profitant du mouvement de foule il y a trois ans de ça, dans cette même salle de concert. Oui, il s’avérait être le frère de Gemey. En plus beau, plus drôle, pinçant et vif d’esprit. C’est vraiment pas de chance qu’ils se connaissent, encore moins qu’ils soient frères. Ca me fait me mordre les lèvres de frustration, discrètement.
Mais il suffit que je monte ces escaliers aux murs rouges. Et alors. Tout me revient. Les nuits de folies, les rigolades, les danses improvisées, les premiers contacts, trois jours déments racontés dans Et Puis Basta (c-l-i-c-k). Les lits superposés. Le frère de Gemey endormi dans la baignoire. Beg et ses figures de skate dans le couloir. Le teint pâle de Maro. Les salsas, le mascara de Gemey. Nolita. A sauter dans tous les sens trois fois d’affilée.

Tous ces éléments étaient réunis pour que hier soir soit un remake de mes 18 ans.