Ecrit le 28.11.11 à 15h55
Du 16 août au 15 septembre de cette année, l’aller-retour Paris-Tokyo est à 550 euros, et c’est Rom qui m’en informe par texto.
Partir avec Rom un mois au Japon, et tous mes rêves prennent forme. Un cocktail de bonheurs, petits et grands mais surtout, un bonheur partagé. Ca c’est dingue. Que quelqu’un veuille aller au même endroit que moi qui plus est, en ma compagnie. Mais Rom est un cadeau. Il est au courant. La dernière fois entre deux bols de nouilles fraiches je lui ai fait part de tout le bien que je pensais de sa façon de m’aimer. Désintéressée, chaleureuse, il a toujours un mot, une pensée pour moi, à des centaines de kilomètres, ça ne tient pas à grand-chose mais, sans avoir besoin de parler de lui, il demande de mes nouvelles. Il a toujours été comme ça je crois. Je crois que c’est dans sa personne, dans ses gênes de base. Il a peut-être dans sa jeunesse été fondamentalement aimé, alors en retour il est fondamentalement aimant. C’est assez soulageant, pouvoir recevoir cela d’un homme. Une étreinte universelle, sans code ni bienséance, sans implication majeure autre que celle de ne retenir que l’affection qui s’en dégage. Je lui disais tout cela et il avait l’air de rougir un peu, gêné et heureux.
J’aime cet homme. J’ai une amie de Paris qui à chaque fois que je prétends avoir trouvé quelqu’un me répond : « c’est lui? C’est Rom, enfin? ». Enfin, enfin quoi? Persuadée que l’on finira par sortir ensemble parce qu’on s’aime. Quelle idée franchement.
Autant d’appréciation mutuelle. Qu’en faire?
On peut discuter des heures, à se régénérer l’humeur, marcher dans les rues bras dessous bras dessus à la recherche de rien, juste pour le plaisir d’accorder le rythme de nos pas et chanter dans les allées, danser de grands gestes bizarres et rire, rire, rire tellement, à pleurer, à se prendre dans les bras, se câliner, se masser des heures, se voir nus, se reconnaître et accepter les imperfections, crues, les parties moins belles de nos êtres, en parler, se confier, s’apprendre, à devenir meilleurs, se regarder, sans honte, parce qu’il y a de la confiance en face. Il y a, tant à dire. Et le soir après les actes de tendresse, s’endormir, rêver sensiblement pareil, et se réveiller par quelques caresses gracieuses, et des chamailleries, se permettre de dire lorsque l’on frôle les limites sans pour autant fixer de barrières. La question que je me pose est simple. Qu’est-ce qui différencie cette histoire d’une rencontre amoureuse? Quel est le facteur qui détermine? L’attirance physique? Mais l’on est conscient qu’elle existe, elle est indéniable puisqu’avant d’apprendre à se connaître, Rom et moi avons commencé par faire l’amour, ce fut une magnifique expérience, celle qui nous a donné la force de se rechercher parmi les connaissances d’une ville à une autre pour reprendre contact, s’écrire de longues correspondances sur plus de deux ans, se revoir, à des mauvaises périodes pour la romance, mais à des bonnes pour le reste, puis se re-rencontrer autre part, une capitale, un re-nouveau, se re-faire l’amour sur un coup de tête, sur une cuvette des toilettes et s'en moquer sur tout le trajet de retour, comme une bonne blague faite par de bons copains quelle est la nuance sérieusement? L’attirance, le sentiment? Mais j’en suis aussi amoureuse! Ce type là a changé ma vie!
C’est juste que, ça me convient également. Ce que l’on a déjà. Avec Rom, tout va. Je ne me sens pas capricieuse, à obtenir la main et demander le bras. Je suis si reconnaissante pour ce que je tiens entre mes doigts. Et un mois dans les rues de Tokyo et d’ailleurs, à vivre le moment présent à ses côtés c’est….wouah. Inestimable. J’ai du mal à l’envisager. Ca me paraît trop beau, trop intense, trop énorme. Il est le premier à m’avoir écrit une chanson. Moi, je lui en ai fait trois. Ce sont les plus belles. Sans savoir pourquoi. Celles que je préfère.
Mais le temps aidant, je commence à saisir.
Commentaires :
Re:
Comment vas-tu? Que devient ton écriture? Tes olives finiront-elles un jour par se désamériser?
Tant de questions qui restent en suspend...
Re: Je vais être en retard pour mon second tiers.J'ai plus de timbres
tourbillon bleuté jaillissant des toilettes qui exhalent à présent mon urine
refroidie.
Fixité.De pensées leitmotiv en bribes d'élans fugaces, je mélange au chant creux
du torrent qui cascade mes quelques particules dotées d'intelligence.Je pars en
vrille essayant d'affleurer le tréfonds des égouts..Je cherche à acquérir par le
truchement flou de projections concomitantes la fameuse vitesse de libération si
critique pour disparaitre enfin de son champ de tiédeur.
Dernier pipi avant dodo et je m'enrobe de la nuit qui déboule.Bonne élève, je
vais suivre à la lettre les conseils éclairés du fameux docteur B.
"Faites le vide" m'a t-il dit de sa voix âpre et raide "faites le vide et vous
vous endormirez beaucoup plus aisément."
Mais moi je ne dors pas et je m'imprègne encore à la lueur en miettes de son aura glacée des restes désirables d'un parfum de charogne.
(toute ressemblance avec des personnages etc...est fortuite)
Trêve de conneries et bloup.
Je vais bien.Tu vas bien ?
J'ai balancé mes olives trop chargées d'amertume comme on se débarrasse d'un
âge un peu ingrat qui vous colle à l'appeau.
Fermeture d'un oeil sec du couvercle disjoint de la fausse à compost.
Pour le reste (5000 euros en réserve pour doper les volumes de ta première
galette ) je m'éclipse dare-dare déguisée en feta pour les planquer en Grèce par ces temps si troublés de révolution capillaire avant d'avoir le fisc aux fesses et faute d'avoir eu B. au sot du lis.
Dans le ressac du temps qui nous berce , (en causant de ton dernier texte in extenso) voilà ma foi une oeuvre forte dont j'avais entrevu les prémices par
la grâce des voix les plus légales qui soient.
Quelle déchéance d'en arriver à suivre le cours des choses sans jamais plus
trouver la force de se lever pour enfin dépasser l'anxiété de sa propre
inertie.
(ps: j'ai pas vu ton minois aux accents dramatiques dans ze voice , quelle
déception.Du coup je soutiens Aude).(au fait je crois ki ya une faute dans
vietnam qui rime avec napalm : s’étaient dévêtis, (quoique c toujours sympa
d'être à poil))
Tu me fais écrire tout un tas de conn.