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Petites confidences entre amis 1/5
--> Ce ne sont que des bras qui se tournent autour

Noté un 05.05.10 sur un bloc note HORECA lab
Relatif à ceci et cela
Ta piaule est vraiment pas éclairée DU TOUT. Pas très pratique pour écrire faut l'avouer. Et pourtant là je crois que j'ai besoin de parler à quelqu'un ce soir. Tu sais, les fils qui se touchent. En bas y z'écoutent une espèce de zouk radioactif dégueulasse pour la concentration, ça m'aide pas à rester dépressive tout ça. J'ai attendu sous la pluie à peu près deux heures un bus qui n'est jamais venu. C'est qu'en deux heures il a pu s'en passer des trucs de fou. Déjà, l'OM a gagné son titre de presque champion et c'est à cause d'eux que je vais payer ma laryngite (à bas l'orthographe) demain matin.

Qu'est-ce que je fais, j'écris au recto pour pas gaspiller des arbres?
Ca va être galère.

Je te disais, oui, te, parce que même si t'as pas forcément percuté pourquoi tout de suite, je sais très bien à qui je m'adresse. T'as vu, je fais des efforts pour écrire en petit illisible mais je suis sure que je peux encore m'améliorer. En même temps ça fait mal à la main. Bref. J'étais dehors entre la pluie, les klaxons et ma future angine et j'avais pas de mouchoir sur moi. J'ai pleuré comme une grosse tafiole tendre sur le trottoir ça m'était pas arrivé depuis le soir de mes 20 ans je pense.

Bien sur c'est là où tu rencontres les gens que c'est trop la honte de les croiser dans un moment aussi pathétique. Genre ce gars qui m'avait promis des choses, qui s'était rétracté, puis retournéboulé même qu'on était les meilleurs amis de l'année 2008 parce que ça change tous les ans et qu'il m'a laissée en plan du jour au lendemain sans même répondre à mon appel bimensuel qui demandait juste à avoir de ses news. Ce gars là je le vois avancer avec sa meuf toujours la même depuis 3 ans (qui avait à l'époque pris rendez-vous avec moi pour me dire "mon mec et moi on s'aime tu l'auras jamais t'as aucune chance" alors qu'il a jamais dit du bien d'elle dans son dos et tous ces mensonges qu'elle ne saura jamais) ces deux là passent devant moi à l'instant critique où je me marre d'essuyer mes larmes et t'sais c'qu'ils font boudiou sous mes yeux?

Ils continuent plan-plan leur discussion en déviant le regard.

J'ai juste le temps de sortir un "ah d'accord" qu'ils sont déjà partis. Ce type et toutes ces nuits passées à se confier au lieu de dormir, des heures et des heures de dialogues que je préservais en mémoire pour un connard qui n'a même pas le courage d'articuler un signe de tête en guise de bonsoir.

Le pire c'est que je peux pas m'empêcher de l'aimer bien malgré tout, même si c'est un con d'hypocrite, même si ça fait toujours mal que les gens soient pas là quand t'en as besoin, même si tout ce que je voulais c'était que quelqu'un me prenne dans ses bras, y'avait pas la nécessité de me consoler avec des mots bien ou mal trouvés, fallait juste une étreinte. J'étais partie rejoindre la poulette je sais pas si ses bras auraient été ouverts pour moi durant la nuit, toutes façons le bus n'est jamais venu alors. Je me souviens de tes bras à toi ce matin, à l'époque j'avais pas encore besoin de réconfort......quoique je sentais bien que ça allait péter ce truc, ça pouvait pas durer de cette manière là c'était trop archaïque et douloureux.

Néanmoins, j'pensais, enfin, j'avais l'espoir qu'on essaie de trouver ensemble une solution, qu'on se répartisse les efforts, pour que ça bouge dans le bon sens, pas qu'on se fasse une montagne de la difficulté, pour si peu en plus...

...

Je me souvenais juste du petit câlin du matin et je me disais, voilà, c'est tout simple pourtant, suffit de se prendre dans les bras pour savoir que l'un comme l'autre on existe, qu'on est capable de donner et de prendre sans barrières et que ça fait pas souffrir et même que ça ferait du bien un peu de partager son amour bordel, pourquoi chez lui je ne sens qu'un trou obstrué qui ne fait la liaison avec rien la plupart du temps?
Boah ce serait mentir d'affirmer cela. C'est peut-être juste une question de lui avec moi. De blocage à la con. Moi à la ventouse à débouche chiotte je l'aurais récuré s'il le fallait. Lui ce qu'il répond à ça c'est trouve toi d'autres toilettes plus propres. Mes bras ils lui servent à que dalle il veut pas se moucher dedans, je sais bien que tout le monde ne fonctionne pas de la même manière mais bon, c'est triste, j'avais justement des bras qui auraient pu servir, c'est du gâchis de marchandise.

Mais ça va déjà mieux.

En même temps ça doit faire plus d'une heure que je m'acharne sur HORECA lab, jeu de mots vraiment bidon qu'ils ont trouvé là, à mon avis doit y avoir une signification cachée, une énigme derrière chacune des lettres à la Da Vinci Code, d'ailleurs c'était quoi le Code de ce machin déjà, non parce que HORECA lab faut qu'il y ait un code sinon je vais être déçue.
Mais qu'est-ce que....

....on s'en fout complet.

Le reste aussi, au final je me serais écrit à moi même ça n'aurait pas changé grand chose. Sauf que, avec ce que j'ai commencé à lire de toi, je trouvais ça inégal de ne pas t'en donner un peu aussi, quoique, t'as déjà eu un bout de mes chansons, d'ailleurs après ça tu m'as dit que j'avais un cœur de pierre, je m'en souviens très bien j'avais été choquée, c'était impensable pour moi qu'un jour je puisse me recevoir ce genre de réflexion dans la face.
Maintenant que j'y réfléchis j'imagine que c'est peut-être pas des conneries. Qu'avant c'était tout bonnement inconcevable mais qu'aujourd'hui c'est pas à exclure, l'hypothèse de la pierre. Sauf que, j'ai vraiment pas envie de ça, vraiment pas. J'veux pas être fermée au contraire t'es un ouf toi, quelle sont les raisons de vivre sinon, si y'a pas celle là intrinsèque qui les mène de front, s'ouvrir, donner/recevoir, blablabla j'ai pas envie d'entrer dans le mielleux, pas ce soir. J'ai pas l'humeur à ça. J'ai l'humeur à dormir.

Demain va falloir que je recommence tout depuis le début.
Tu me diras, concrètement ça n'était pas allé bien loin. Tant pis. Ce n'est jamais grave. "Tant pis ce n'est pas grave" ça a été mon leitmotif pendant un bon moment par le passé, à force, c'était arrivé à couvrir les marteaux piqueurs qui mitraillaient les parois de mon crâne, de ma cage thoracique, etc...

C'est peut-être ça alors que tu définis comme étant un cœur de pierre?
Ca se pourrait.
De béton, plus. Un cœur de béton. Mais tout s'explose c'est bien connu. J'ai entendu dire qu'il vous restait des stocks de dynamite ce n’est pas encore perdu camarade!!!

J'aime la manière dont tu écris.

Vraiment vraiment vraiment beaucoup. Mais un jour je t'en parlerai, ça m'évitera de saouler les autres avec ça. Bon. 11 semi-pages ça reste correct. Il en reste plein. Qui sait, si je cache ce petit calepin à un endroit reconnaissable, je pourrais bien le continuer plus tard, sur d'autres journées, jusqu'à le remplir dans son intégralité entière la plus totale. Allez, faisons ça. Tu seras mon journal intime l'espace d'encore 17 HORECA lab*. Et si tu trouves ça inutile débile ou non sens et ben...
...j'aurai juste l'air con.

Ca me va comme ça.

*nom de code


Ecrit par Dine, le Vendredi 17 Septembre 2010, 04:34 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

Celsius42
Celsius42
17-09-10 à 22:21

Fallait juste une étreinte.

J'aime beaucoup l'image "tout ce que je voulais c'était que quelqu'un me prenne dans ses bras [...] fallait juste une étreinte".

On y pense pas assez souvent, je trouve, à la communication non-verbale.
:(

 
MangakaDine
MangakaDine
30-09-10 à 17:56

Re: Fallait juste une étreinte.

C'est vrai.
Le réconfort des mots est souvent difficile, à la limite de l'agacement.
Ce n'est pas donné à tout le monde de trouver les bon mots. C'est presque un don.
Alors qu'une étreinte. On est tous capables d'ouvrir les bras.

 
Celsius42
Celsius42
30-09-10 à 19:34

Re: Fallait juste une étreinte.

Même les dons et les bons mots sont parfois superflus. ;)