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7 ans déjà
--> Désolée pour l'attente

Je suis en retard sur les anniversaires. C’est que les heures ne se sont pas déroulées comme à l’accoutumée. Ni régulières, ni rectilignes. Il a fait une année comme il a fait soleil sur les derniers mois d’automne. Partie, envolée. J’ai écrit comme jamais je crois. Tant de mots qui ont pris forme. J’en aurai noircies, des pages virtuelles. Et j’ai bien essayé de faire une rétrospective de ma septième année jouebienne, sélectionner les textes qui marquent un peu plus, ceux que l’on retient, qui sont la croix au milieu du chemin, l’étape, il y en a tellement. Je ne parviens pas à me séparer de toutes ces phrases, mes syntaxes teintées de son romantisme anatomique, comme un calque, à mes humeurs, des lunettes aux verres musical.

Des chansons.

Dans le calendrier temporel décalé d’ici, l’année a commencé l’été d’encore avant, par
un voyage. Des nuits solitaires passées dans les trains d’Italie à faire le tour de la botte. C’étaient mes premières vacances à l’étranger en ma propre compagnie, quelques jours seulement et une pause au milieu, ça a suffit à m’apaiser l’esprit et revenir sereine le courage ayant grossi, tout boudiné, paré à affronter le froid d’une soirée parisienne, ma doudoune blanche sous le coude parce que faut pas déconner, je m’attaque à la capitale et elle est glaciale, de l’extérieur. De l’extérieur.

J’avais des raisons de partir. Cela faisait un an et demi, depuis Blues et des poussières, que mon inspiration ne m’avait rien amené de satisfaisant musicalement parlant. Quelques refrains qui s’entonnent par ci par là, à peine finis déjà peu aboutis, j’avais l’impression de n’être qu’une éponge
sèche et durcie et ce n’est pas des plus pratiques lorsque l’on a projet de s’épanouir en tant qu’artiste alors, il y avait bien ce jeune homme, qui nourrissait mes envies de créer, enfin, sans aller jusque là, d’au moins reproduire, à son image, ses rimes en décalé, sa voix grave, suave et décontractée, ses airs peu sérieux mais pas si légers, pas si je-m’en-foutiste bref, un type à rencontrer si l’occasion m’en eut été donnée. Et elle le fut.

Paris, on est en décembre, il se représente par trois fois l’espace d’une semaine. J’achète. Mes billets de train. Et je lui envoie
un mail pour le prévenir. On s’était au cours de l’année échangés quelques messages histoire de, de je sais pas quoi. On ne se connaissait que de nom, et d’oreille.

Paris, je montais fouetter ma léthargie artistique, me prendre un gros coup de pied par un son qui ferait vibrer ma corde sensible, j’avais choisi ce chanteur parce que je le sentais bien, il me remuait le cœur dans son propos, dans sa voix, ses photos. J’avais des chances de repartir grisée, le regain de motivation en poche et continuer ma petite vie pénarde et remplie par
les nouvelles notes que j’aurais soudoyées à la capitale. Colorier les portées de l’esprit de clefs de sol et de fa, de clefs de bras, de pieds de nez à l’inspiration parce que ça ce serait fait sans elle, dans son dos un peu, par l’intermédiaire d’une influence, un baptême pour moi.

Paris, je suis dans ce petit troquet dans le 8e et la claque ne se fit pas attendre. Pas celle que j’espérais. Le coup est parti, au mauvais endroit probablement, ça devait être le coup de génie, ce fut le coup de foudre me clouant sur place. Paniquée, mon corps
ne répond plus de rien. Mes mots bégaient, ma langue fourche, si bien qu’elle finit par bouder et ne plus l’ouvrir. Mon cœur décide de faire grève de la faim tant qu’il n’aura pas eu gain de cause. Mes poumons rentrent le ventre pour faire bonne figure et moi dans tout ça il faut que je respire. Il faut que je mange, il faut que je m’exprime. Il aurait fallu, oui. Ce type sur la scène m’attire autant qu’il me fait flipper. C’est dire. On s’emmêle dans les embrasures de portes, c’est comme ça que l’on s’aborde, « je ne te fais pas la bise, je viens de manger du fromage » sera mon discours d’ouverture. Je crois qu’il m’aime bien. Non en fait c’est sur.

C’est comme un film.
Une belle histoire, l’exaltation du jeu d’acteur en plus. Faut juste anticiper les dialogues, se plonger dans les scènes que l’on rêverait de tourner. C’est là. Ce garçon est magique. Et encore plus timide que moi. Un ange passe, que dis-je, une nuée. Ils sont légions à faire les aller retour et laisser trainer le silence derrière eux. Grands moments de solitude intense effet boule de neige. Mais, va savoir, il persiste. Et signe, quelques instants d’intimité, de pure poésie, de désir de se rapprocher si bouillonnants de l’intérieur, des heures de dialogue, à la fermeture de ce bar, et son mail qu’il m’envoie au milieu de la nuit « je sais que tu rentres chez toi ce mercredi mais, sait-on jamais, si tu as ce message avant le départ, si ton train n'est pas trop tôt, si tu as un peu de temps et l'envie, pas mal de "si", on aurait pu prendre un dernier verre avant nos retours ferroviaires respectifs ». Nous sommes mercredi matin, il se prénommera Grand Fou et je m’en voudrai toujours de ne pas avoir raté mon train.


[à suivre...]


Ecrit par Dine, le Vendredi 23 Mars 2012, 05:08 dans la rubrique Actualités.

Commentaires :

passionnee-par-les-reves
passionnee-par-les-reves
23-03-12 à 20:26

Bon anniversaire et j'ai pensé à toi en voyant ça :
http://www.%<*µ$£)#VILAINE CENSURE-;%$¤+@>^^-87209


 
MangakaDine
MangakaDine
24-03-12 à 03:25

Re:

D'ailleurs il joue ce mardi, si jamais tu as du temps et que ça te dit de passer, ça vaut le détour.
Et d'une pierre deux coups, on pourra se faire un coucou!

 
Aphone
11-05-12 à 17:17

Mhhh, j'adore cet article <3


 
Aphone
11-05-12 à 17:18

Re:

Ah non j'me suis gourée c'est pas lui, attends j'me suis embrouillée j'vais le retrouver (c'est ça aussi dans lire plus de 3 d'affilé)